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Nos attentes nous vouent parfois à l’échec.
Quand on pense que le bonheur est ailleurs, on réduit ses chances d’être heureux. Vouloir ce qui ne nous rend pas heureux, se lasser des choses nouvelles et effectuer de mauvaises prévisions nous laisse insatisfaits. Repensez votre bonheur pour plus de joie.
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Si j’avais ___________…
Si je pouvais trouver ____________…
Si je pouvais faire _______…
Si je _______________________…
…ALORS je serais heureux.
Vous vous êtes certainement déjà dit cela. Dans notre société actuelle, il n’est pas rare d’avoir ce genre de pensées, qu’elles soient conscientes ou inconscientes. Gagner davantage d’argent, acheter une maison plus grande, avoir un corps parfait ou atteindre un meilleur statut sont des buts qui nous poussent à vouloir plus. La réalisation de ces désirs est-elle source de bonheur ou, au contraire, de frustration et de souffrance ?
Lorsque nous désirons des choses qui ne nous rendent pas heureux, que nous sommes enclins à l’adaptation hédonique ou que nous prévoyons mal les résultats, notre esprit s’évertue à rechercher le bonheur là où il ne se trouve pas vraiment. C’est ce qu’explique le cours de l’Université Yale intitulé The Science of Well-Being (la science du bien-être).
Nous désirons des choses qui ne nous rendent pas heureux
Les publicités nous disent que nous avons besoin de quelque chose, les sites Web nous poussent à consommer, les réseaux sociaux nous montrent ce que font tous les autres et la culture nous inculque ce qui est indispensable, tout cela pour notre bonheur.
Ces institutions sont souvent trompeuses, car elles nous incitent à vouloir des choses qui ne nous rendent pas véritablement heureux. On nous pousse souvent à penser que plus signifie mieux, que cher équivaut à supérieur, et que la quantité mène au bonheur.
Nous nous habituons (adaptation hédonique)
Il est normal que l’esprit s’habitue aux choses ; c’est même utile dans le cas d’un changement d’habitude ou d’environnement. En revanche, c’est plus embêtant quand cela implique de se lasser des choses nouvelles.
Par exemple, acheter une nouvelle voiture peut être excitant et rendre heureux pendant un moment. Mais, au fil du temps, l’odeur de neuf de la voiture s’estompe, les pneus doivent être remplacés, les kilomètres s’accumulent au compteur et des points d’usure apparaissent. Nous ne sommes plus stimulés par le vent de fraîcheur que la voiture nous apportait au début. Cela signifie que nous avons surestimé à quel point elle allait nous rendre heureux.
Selon Daniel Gilbert, professeur et psychologue à l’université Harvard, et auteur de « Stumbling into Happiness » (Et si le bonheur vous tombait dessus), « les choses merveilleuses sont particulièrement merveilleuses la première fois qu’elles arrivent, mais leur côté merveilleux s’estompe avec la répétition. »
Nous prévoyons mal les résultats
Notre esprit tend à se concentrer sur un seul résultat, et à écarter les autres possibilités, ce qui conduit souvent à de mauvaises prévisions.
Si on commet une erreur au travail, on pense que l’on va être licencié. Si on n’obtient pas les meilleures notes, on pense que l’on ne trouvera jamais de bon travail. Si on ne trouve pas le grand amour passé un certain âge, on pense qu’on ne le trouvera jamais. On désigne aussi souvent cette manière de penser par le terme « dramatiser ».
À l’inverse, nous pensons qu’une promotion professionnelle est le seul moyen de réussir sa carrière, que d’excellentes notes nous permettront forcément de trouver un bon travail et qu’il faut absolument se marier avant un certain âge pour être heureux.
Si vous avez tendance à désirer des choses qui ne vous rendent pas heureux, à vous lasser et à faire de mauvaises prévisions, sachez que ces sentiments et façons de pensées sont normaux, en particulier à notre époque.
Apprenez à être heureux en adoptant deux habitudes comportementales qui peuvent augmenter le niveau de bonheur.